Le sens de l'orientation est lié à l'endroit où on a habité dans l'enfance
Author: Unknown
Date: 31/10/2025
Une équipe internationale de chercheurs a mené une étude, qui a été publiée dans la revue scientifique et technologique Nature le 30 mars 2022.
Les résultats ont montré que les personnes ayant passé leur enfance à la campagne ou dans des villes aux rues irrégulières, comme Paris ou Londres, réussissent bien mieux que celles qui ont grandi dans des villes au plan très structuré, comme Chicago ou Montréal. Plus les rues sont sinueuses, moins l'environnement est lisible, plus le cerveau est stimulé dès le plus jeune âge. Et cette stimulation précoce a des effets durables. "C'est une période clé", a déclaré Antoine Coutrot, chercheur au CNRS et co-auteur de l'étude auprès du New York Times. Notre sens de l'orientation se façonne donc dès l'enfance, au fil des trajets plus complexes, des chemins qu'on apprend à mémoriser, des détours qu'on finit par anticiper. En clair, le désordre apparent d'un quartier ou d'un village aide le cerveau à construire des cartes mentales plus efficaces.
À l'inverse, grandir dans un environnement quadrillé, prévisible, limite ces efforts d'adaptation. Et laisse des traces, même des années plus tard. L'étude révèle aussi que l'environnement actuel, celui dans lequel on vit aujourd'hui, a peu d'effet sur notre sens de l'orientation. Tout se joue dans les premières années. D'où cette question posée par Amber Watts, professeure à l'Université du Kansas dans le quotidien américain : "Est-ce que cela veut dire qu'il va falloir créer des environnements plus compliqués pour qu'ils soient plus stimulants pour notre cerveau ?". Pas sûr que l'idée plaise à tout le monde, mais pour ceux qui se perdent en permanence, la nouvelle a un côté rassurant, ce n'est pas de votre faute, c'est peut-être juste l'endroit où vous avez grandi !
Sources: