Il y a une courbe inversée entre la connaissance de l’IA et de son fonctionnement, et sa réceptivité.

En gros : ceux n’ont aucune idée de ce qui peut se passer « sous le capot » sont beaucoup plus enthousiastes à l’idée de l’utiliser que ceux qui s’y connaissent réellement. Les premiers seraient poussés par une sorte de fascination naïve – la même que nous pouvons avoir devant un tour de magie auquel on ne comprend rien (alors qu’il repose, en fait, sur un mécanisme extrêmement simple). Dans le sens inverse, ça marche aussi : ceux qui s’y connaissent sont beaucoup plus méfiants et parfois même réticents à utiliser l’outil dans la vie de tous les jours.

La conclusion des chercheurs est simple (et cynique) : il faut faire en sorte que les futurs utilisateurs aient une compréhension suffisante de l’outil afin de prendre des décisions sûres et éclairées – mais pas trop non plus, pour ne pas tempérer leur enthousiasme… Ils appellent ça « calibrated literacy », soit l’aptitude à apprendre et à comprendre mais de façon… calibrée. Ou devrions-nous dire « idiotie utile » ?

Sources:

• https://journals.sagepub.com/doi/10.1177/00222429251314491

• https://chasmalloy.wordpress.com/2025/01/27/the-less-people-know-about-ai-the-more-they-like-it/

• https://www.wsj.com/tech/ai/ai-adoption-study-7219d0a1?st=pFjTr7

• https://theconversation.com/knowing-less-about-ai-makes-people-more-open-to-having-it-in-their-lives-new-research-247372