Le livre "Sa majesté des mouches", de Willima Golding, dans la réalité

Author: Unknown

Date: 21/08/2025

Comme les nouvelles font déprimer, et donnent l'impression que l'être humain est fondamentalement dégueulasse, vous voulez une histoire qui remonte un peu le moral sur la nature humaine ?

Allons-y.

En 1954, un auteur britannique, William Golding, écrit son roman le plus connu: Lord of the Flies. Dans ce roman ("Sa Majesté des Mouches" en français), un groupe d'enfants se retrouve naufragé sur une île, et après avoir élu un leader pour gérer cette petite démocratie, va tenter d'y vivre des jours heureux.

Mais évidemment, loin de tout, le vernis civilisationnel craque rapidement. Les groupes s'affrontent, finissent par plus ou moins se massacrer, et la morale est que chez l'humain, la barbarie est instinctive et que toujours notre espèce régressera vers la violence et la guerre. Golding, traumatisé par la seconde guerre mondiale, était dépressif et alcoolique.

Mais si je vous disais… Que l'histoire s'est réellement produite ? En 1965, 6 garçons qui s'ennuyaient à mourir dans leur école catholique au royaume de Tonga, un petit archipel polynésien sous protectorat britannique. Alors ils chipent un bateau et prennent la mer, espérant atteindre Fidji ... voire la Nouvelle-Zélande. Évidemment, aucun d'eux ne sait naviguer, ils ont entre 13 et 17 ans, ils ont pris en tout et pour tout quelques bananes et deux noix de coco, et ils s'endorment sans surveiller la mer. Résultat: ils ne voient pas arriver la tempête qui réduit leur bateau en charpie. Sans voile ni gouvernail, ils dérivent des jours en survivant d'un peu d'eau de pluie, et finissent par échouer sur une petite île rocheuse pas du tout paradisiaque, l'île d'Ata. (Jadis peuplée, mais un jour un bateau était passé et avait embarqué l'intégralité de sa population comme esclaves.) Et là, comme dans le livre, les enfants vont devoir survivre.

Et surprise: ils vont le faire bien.

Ils vont s'entraider, mettre en place des règles, des rituels. On explore deux par deux, on collecte de l'eau de pluie dans des troncs creusés au canif, l'un deux fabrique une sorte de guitare… Et une sorte de salle de sport rudimentaire. Tous les soir, c'est chanson et prière avant d'aller au lit, on veille les uns sur les autres. L'un deux tombe dans un ravin et se casse une jambe: ses amis vont le récupérer et le soignent. Ils finissent par trouver des traces des anciens habitants: Des plantations de bananes, et des poulets partout, qui ont eu 100 ans pour se reproduire sans interférence.

Ils seront secourus quinze mois plus tard, alors qu'ils avaient été déclarés morts et qu'on avait organisé leurs funérailles depuis bien longtemps. Tous sains et saufs, et toujours amis.

Moralité: on imagine l'humain beaucoup plus pourri qu'il ne l'est vraiment.

On n'a pas survécu tous ces millénaires en étant les plus violents, mais en étant fondamentalement des êtres sociaux et solidaires

La violence nous horrifie justement parce qu'elle est une insulte à notre nature profonde

Source: https://bsky.app/profile/bouletcorp.bsky.social/post/3lwr5brbvcn2p

Tags: notes-diverses littérature optimisme