https://www.christian-lehmann.org/post/bacri-joue-un-con: "Il avait invité en plateau et contribué au lancement de Thierry Meyssan, de Marc-Édouard Nabe, d'Alain Soral et quelques autres du même tonneau. Un précurseur du harcèlement filmé, particulièrement des femmes, qui a normalisé l’agressivité-spectacle."

https://www.nouvelobs.com/medias/20250717.OBS105986/lolita-pille-ardisson-etait-un-tueur-symbolique-de-femmes.html: “J’ai vu tellement d’actrices se retrouver piégées dans le scénario d’Ardisson. On arrivait avec nos films, nos livres, nos carrières, nos vocations… et on nous parlait de nos seins, nos bouches, nos prénoms, nos physiques.”, Lolita Pille,

https://www.arretsurimages.net/chroniques/sur-le-gril/ardisson-derriere-les-lunettes-noires:

"la télé d'Ardisson, c'était une machine à broyer les femmes, les pauvres, les minorités, parfois les trois à la fois.

Une sélection d'"extraits non autorisés" :

• "Tu as toujours préféré les filles aux mères, d'ailleurs tu as écris un livre qui s'appelle Les moins de 16 ans, tout le monde le sait. Et tu aimes bien les fils, aussi" (à Gabriel Matzneff)

• "Tu aimes les hommes mûrs ?" (à Judith Godrèche, 20 ans)

• "Sucer c'est tromper ?" (à Michel Rocard, questionné uniquement sur le sexe)

• "Tu as déjà dragué des amis de ton père ? T'as déjà dragué ton père ?" (à Sara Forestier, 20 ans)

• Mélanie Thierry se souvient de son passage chez Ardisson comme d'"un traquenard abject". On se souvient aussi d'Ardisson qui riait aux blagues sexistes et ultra-lourdes de Laurent Baffie (adressées à Ovidie, par exemple, qui expliquait sur le plateau être végétalienne) ; d'Ardisson hilare et son "J'adore !" lorsque Tristane Banon relatait, sur son plateau, la tentative de viol dont elle avait été victime par Dominique Strauss-Kahn

• L'écrivaine Johanne Rigoulot rappelle que dans les émissions d'Ardisson, on "tapait sur les pauvres et les mal fagotés", et qu'"à la manière d'une sélection de boîte de nuit, les Noirs et les Arabes rentraient s'ils étaient footballeurs ou mannequins".

• L'autrice Lolita Pille écrit plus franchement que "Ardisson était un tueur symbolique de femmes", et que sur ses plateaux, si vous étiez une femme, "on vous faisait sentir que vous n'étiez pas à votre place, on faisait en sorte que cette place vous soit rendue insoutenable. En se moquant de vous. En vous ridiculisant."

• Ardisson voulait qu'on se rappelle de lui comme "un type vraiment sympa", selon la critique de Télérama du documentaire à sa gloire, davantage que comme un (très) vulgaire pubard qui a su faire fructifier son rire gras. Il était sans nul doute le "roi" d'une certaine époque. Mais le roi est mort, et l'époque avant lui. On ne la pleurera pas.

https://www.youtube.com/watch?v=8Ip58XZtf6U, https://www.binge.audio/podcast/programme-b/ils-ont-fait-la-tele-dhanouna: l’héritage reste autrement plus trouble. Car Ardisson a surtout été l’architecte d’une télévision cynique, racoleuse, volontiers misogyne, où le clash l’emportait sur le fond, ouvrant grand la voie à Morandini, Hanouna et toute une génération d’animateurs pour qui l’audimat justifie tout, y compris le pire. Portrait d’un homme qui a vendu son âme au buzz.

Et vu tous les "soutiens" qu'il a reçu à sa mort - Moix, Beigbeder, Meyssan, Matzneff, Macron, Salamé et Cantat - cela donne une idée de qui était le personnage

https://www.liberation.fr/economie/medias/thierry-ardisson-ou-les-lunettes-noires-du-vieux-monde-misogyne-20250715_6KJNAMV66NBC5MD37O7RFKHVH4/: