Le tribunal juge que tout un tas de manquements reprochés au lycée Averroès ne sont pas démontrés par la préfecture, mais constate aussi des vices de procédure. La préfecture a refusé d'apporter au lycée des documents qui l'incriminaient, l'empêchant de se défendre.

Dans le détail, le tribunal récuse l’accusation de manque de pluralisme culturel de la documentation accessible aux lycéens, il récuse également les griefs concernant le cours d’éthique musulmane, qui comportait dans sa bibliographie un ouvrage jugé contraire aux valeurs de la République, et l’existence d’un système de financement illicite. Pour tous ces manquements, le tribunal estime que l’administration n’a pas « suffisamment démontré leur existence ».

Le lycée était notamment accusé, via une étrange « note blanche » non signée, d'avoir hébergé des ouvrages de l’imam Hassan Iquioussen, expulsé pour « des actes répétés de provocation explicite et délibérée à la discrimination, à la haine ou à la violence envers les juifs, les femmes et les non-musulmans ». Mais la prefecture n'apporte aucune preuve de cela, explique le tribunal: « Le préfet du Nord se [borne] à faire état, sur ce point, de l’existence de ''livres audios'' disponibles à l’achat ''en différents points dont internet', reprenant le contenu de conférences données par M. Iquioussen. »

Sources:

• https://www.la-croix.com/societe/lycee-averroes-un-bastion-de-l-entrisme-islamiste-pour-bruno-retailleau-20250424

• https://www.20minutes.fr/societe/4150000-20250423-lycee-musulman-averroes-contrat-etat-retabli-justice